La dormeuse éveillée

 

La dormeuse éveillée, 2023, MoulinSart, Photographie Colin Roche


333 tirages numériques encadrés
400 piezos, durée 10’13’’


La dormeuse éveillée, a été imaginée dans le cadre d’une résidence de recherche sur le site de l’île MoulinSart, en regard du Moulin Cyprien datant du XVe siècle. Symbole de l’espace et du temps, la roue du Moulin est aussi la manifestation des forces en mouvement. C’est l’expression de l’énergie centrifuge, qui va du centre vers la périphérie, et de l’énergie centripète qui retourne à son centre, son axe ou sa source. 

L’oeuvre de Blandine Brière est le fruit d’un travail de collecte de témoignages sonores auprès des figures locales ayant participé à la réhabilitation du lieu ; des histoires singulières qui habillent la roue du moulin aux origines archaïque. De ces recherches une histoire l’interesse particulièrement, MoulinsArt fut le lieu de la restauration du moulin Cyprien. Suite à la fin de l’activité du moulin Cyprien en 1975, un chantier citoyen pris place dans cet espace d’exposition, qui était au départ des écuries, pour la restauration de la roue en 1995, une origine qui n’est pas anodine pour un centre d’art. Deux installations se faisant écho sont nées de cette histoire, l’une photographique 333 photos encadrées, des images d’archive filmées au caméscope, lors de cette restauration, refont mur. L’autre sonore, 400 piezos (microphone de contact, souvent placé dans la caisse d’un instrument) sont ici transformés en haut-parleur en contact avec l’air du centre d’art diffuse les vibrations du moulin.

« Passionnée par le documentaire, par la matière ordinaire qui fait événement, je travaille principalement en résidence de création pour des projets d’installation sonore in-situ. Chaque projet est nourri de capsules sonores réalisées à partir de portraits, de paysages sonores, de scènes de la vie, que j’enregistre et monte pour comprendre et habiter les contextes des résidences. Il existe ensuite une réinterprétation et le documentaire se transforme pour n’en garder qu’une essence, une poésie sonore abstraite qui donne vie à l’installation.» Blandine Brière